Le bois brûlé, une technique japonaise ancestrale

Une nouvelle maison en autoconstruction sort de terre au Mas d’Andral.
Nous en profitons pour mettre quelques photos et vous expliquer la technique que Stéphane et Caro utilisent pour leur bardage : le Shou Sugi Ban.
 
Le Shou Sugi Ban – également appelée Yakisugi – est une technique de brûlage sur bois qui consiste à provoquer une combustion sur une des faces de la planche de bois massif afin d’augmenter sa résistance.

La technique traditionnelle est celle qui était employée il y a bien des années au Japon et qui consiste à créer un tube triangulaire à l’aide de 3 planches de bois. Une fois cette étape réalisée, l’artisan va insérer le feu dans cette cheminée en laissant passer de l’oxygène pour accentuer l’effet de combustion. Par la suite, il faut étaler les planches, les frotter à l’aide d’une brosse pour enlever les impuretés et asperger d’eau afin de stopper la carbonisation.

Utilisé pour pallier les intempéries on lui trouve aujourd’hui des vertus en corrélation avec le respect de l’environnement.

Cette technique vieille comme le monde procure des avantages considérables en matière de longévité du bois, d’entretien et de nocivité. Lorsqu’on le carbonise cela permet de protéger le bois des incendies et des insectes et surtout, cela prodigue une protection contre la moisissure du bois ou l’oxygénation, rendant alors le bois résistant dans le temps. C’est pourquoi, un bois brûlé a une durée de vie de 80 à 100 ans selon les experts, années durant lesquelles vous pourrez laisser de côté tous produits chimiques ou traitements car le bois aura formé une couche protectrice.

Ainsi, le Shou Sugi Ban permet de protéger naturellement le bois, garantissant des avantages économiques conséquents mais aussi des possibilités esthétiques très variées.

Le mot de Caro : pour un rendu homogène, nous avons fait les finitions au chalumeau (les tranches et les irrégularités suite au brossage). Nous avons également huilé les lames à l’huile de lin afin que le rendu bouge moins dans le temps mais il faut savoir que cela fait perdre la qualité de résistance au feu du bois brûlé.