Réunion de la commission de gestion.
La participation de chacun au projet de l’écohameau nécessite un engagement fort à long terme, une volonté de faire ensemble dans la coopération et la créativité. L’expérience du groupe ainsi que l’avancée du projet depuis 2008 nous amène à demander aux nouveaux candidats de suivre un processus de cooptation sur la durée et accompagné.
 
Nous souhaitons que le parcours de cooptation apporte les repères nécessaires : bien-être, efficacité et viabilité au groupe et au postulant ainsi que l’expérience suffisante pour une intégration joyeuse et réussie.
Durant cette période, la commission «  Entrées-Sorties  » prendra le temps de rencontrer le candidat potentiel aussi souvent que nécessaire et se rendra disponible pour répondre à toutes les questions qu’il se pose.
        
Chacun étant différent, nous proposons un parcours de cooptation individualisé avec néanmoins quelques passages obligés :
  • Une JPO
  • une réunion dans chaque commission
  • une réunion au cercle général
  • un chantier
  • une plénière

 

Les candidats potentiels assistent aux réunions sans y participer. Exceptionnellement l’équipe d’animation peut les inviter à donner leur avis, ou au contraire à se retirer de la réunion. Lors des tours de tables ils peuvent exprimer leurs points de vue. Ils ne prennent pas part aux votes lors des prises de décisions.
        
L’équipe d’animation lira cette règle en début de réunion et la rappellera, si nécessaire, au cours de la réunion. Les visiteurs seront invités à s’exprimer avant leur départ oralement ou par écrit sur un cahier mis à leur disposition. Un questionnaire leur sera remis et les questionnaires déjà remplis seront mis à leur disposition.

Ils formulent leur candidature au groupe lors d’un cercle général et l’officialisent par une demande écrite.
          
La demande de cooptation sera discutée lors d’un premier regroupement en plénière et soumise au consentement lors du regroupement suivant afin de permettre à chaque membre du groupe de réagir et/ou de rencontrer la personne. Après consentement, il s’engagera en versant 10 % des parts sociales. Il pourra alors participer activement aux différents cercles de gouvernance ayant cette fois droit d’objection.

Il est demandé une participation active, assidue aux commissions et réunions entre la cooptation et la demande d’agrément. L’inclusion définitive ne prend acte qu’avec :

  • le consentement de la plénière avant l’assemblée générale
  • l’agrément en tant qu’associé lors d’un vote en AG de la SCI
  • le paiement de la totalité des parts sociales.

Vivre le projet de l'éco-hameau d'Andral, ce dont vous aurez besoin...

Patience

Former un groupe de travail, se réunir, définir les tâches et les délais, atteindre les objectifs, obtenir le consensus… tout cela prend du temps. Même si vous voulez tous que les choses avancent, il y a de fortes chances pour qu’elles n’avancent pas au rythme souhaité. Il faut prendre en compte les horaires de chacun, les contraintes domestiques, professionnelles, familiales de chacun. Seul on va plus vite, ensemble, on va plus loin. 

Confiance en la réussite du projet – Ténacité
 
La persévérance et la capacité à nourrir une vision ont fait toute la différence sur les collectifs qui ont réussi, et ceux qui ont été amenés à abandonner. A certains moments, tout donne l’impression de fonctionner comme sur des roulettes ; à d’autres moments, vous avez l’impression que tout est bloqué de toutes parts. Gardez les yeux fixés sur le but, restez fermes dans la tempête et poursuivez votre route.
Certaines situations sembleront insurmontables et fatidiques.
Gardez confiance, vous avez la solution, ou une autre personne du groupe a la solution, vous n’êtes pas seul. La diversité des angles de vue et la richesse de chacun permettra de trouver la faille et de sortir de l’impasse. Faites confiance en l’intelligence collective.
  
Bonnes aptitudes en communication
 
Votre groupe trouvera sans doute sa force dans la diversité de ses membres, mais cette richesse peut aussi s’avérer un défi. Vous devrez apprendre à écouter et à accepter des avis très différents des vôtres. Outre les différences évidentes d’âge, de sexe, de condition économique, d’orientation spirituelle ou religieuse, vous pourrez également avoir des manières très différentes de communiquer : certains s’expriment intensément et souvent. Certains partageront ce qu’ils ressentent et d’autres trouveront hors de propos l’expression des émotions. La personne intéressée à former un collectif est une sorte d’explorateur. C’est un être d’action qui ne craint pas le risque. De ce fait, il aura tendance à être impatient face aux détails qui règlent une prise de décision au consensus.
  
Capacité de remise en question
 
Faire ensemble nécessite de savoir remettre en cause ses propres jugements, ne pas s’arque-bouter sur des principes personnels, mais au contraire s’ouvrir au changement et prendre conscience de la richesse que constitue la mise en commun des idées et des savoirs, mais aussi de l’importance du changement personnel, indispensable au changement global. Comme disait Gandhi : « Soit le changement que tu veux voir dans le monde », commençons donc par nous changer nous-même, avant de vouloir changer les autres
  
Reconnaissance mutuelle
 
Vous aurez souvent à vous remercier et à vous reconnaître mutuellement, autant pour vos idées, vos engagements, votre recherche, que pour votre patience, votre altruisme, votre générosité.
L’épuisement constitue la meilleure manière de ralentir les progrès. Il survient en général quand on accorde trop d’heures à une cause commune sans obtenir de la part des membres du groupe une forme de reconnaissance et de gratitude. Pensez à célébrer vos réussites : il faut se satisfaire du travail accompli, ce qui est un véritable carburant pour le travail qui reste à faire.
  
(Adapté du livre de Diana Leafe Christian « Vivre autrement: écovillages, communautés et co-habitats »)